Chirurgie esthétique : Blépharoplastie
La blépharoplastie supérieure
À ne pas confondre avec la sourcilloplastie ou lifting des sourcils qui est tout simplement le lifting endoscopique du front (voir ce chapitre). La blépharoplastie supérieure consiste à réséquer l’ellipse de peau excédentaire. L’ouverture des septa sous-jacents permet de réséquer l’excès de graisse périorbitaire responsable de l’enflure qui fait bomber la paupière en s’engorgeant d’eau (oedème). La fermeture se fait suivant une ligne qui doit se confondre avec le pli palpébral supérieur. Si la cicatrice ne se confond pas avec le pli, c’est que l’incision n’a pas été faite à la bonne hauteur.
La blépharoplastie inférieure
Autrefois et jusqu’à la fin des années 80, une blépharoplastie inférieure imposait automatiquement une incision le long du rebord ciliaire de la paupière inférieure, à un millimètre de ce rebord et se terminant à environ 1 centimètre à l’extérieur de la commissure externe de l’oeil (coin externe). À partir de cette incision, un décollement intéressant toute la région mince de la paupière inférieure, c’est-à-dire haut de 2 à 2,5 cm est fait. Suite à cela, une ouverture dans les septa orbitaires (les mêmes cloisons décrites pour la paupière supérieure) permet de réséquer l’excès de graisse qui fait bomber la paupière inférieure et donne la poche qu’on retrouve très évidente chez beaucoup de personnes et qui leur donne l’apparence de fatigue et de mauvaise santé. La peau redrape ensuite la région qu’elle couvrait avant son décollement. Vu qu’elle a été déplissée, elle va dépasser le rebord ciliaire. L’excès de peau est réséqué et la fermeture se fait le long de l’incision première. Cette opération peut rendre de grands services si elle est bien indiquée et surtout si elle est bien réalisée. Par contre, si elle est mal indiquée ou mal réalisée, elle risque de se transformer en une catastrophe chirurgicale en créant une éversion ou au moins un décollement de la paupière inférieure. Les risques d’ectropion découlent de l’une des raisons suivantes : faiblesse du muscle orbiculaire chez les personnes d’âge très avancé en général
> faiblesse du muscle orbiculaire chez les personnes d’âge très avancé en général
> résection trop importante de peau et fermeture sous tension. Malheureusement des chirurgiens peu expérimentés peuvent mal évaluer la hauteur de peau à réséquer et se retrouver avec une paupière ectropique.
> absence de relief malaire. Il est strictement déconseillé de faire une blépharoplastie inférieure de façon ouverte chez les personnes n’ayant pas de relief malaire (pommettes).
C’est dans ces situations que la blépharoplastie inférieure par voie conjonctivale peut être le moyen de salut En effet, dans probablement 90 % des patients, une blépharoplastie inférieure par voie conjonctivale peut, depuis la fin des années 80, remplacer avantageusement et subtilement la blépharoplastie inférieure par incision externe, faire disparaître la poche (appelée cernes par certains patients ou certains professionnels du maquillage), faire disparaître cet effet de fatigue ou de manque de santé et éviter en même temps la cicatrice sous ciliaire, les rétractions cicatricielles, le décollement ou l’éversion du bord de la paupière inférieure. Cependant, elle requiert une certaine précaution vu qu’elle se fait à l’intérieur de la conjonctive à quelques millimètres de la cornée. Une petite brèche est pratiquée à travers la conjonctive dans le sillon palpébral inférieur, les fameux septa sont ouverts et l’excès de graisse est réséqué par cette ouverture. Une fois l’oedème disparu, la poche sous les yeux s’atténue de façon spectaculaire jusqu’à son évanouissement total au bout de 6 mois.